La question qu’on se pose aussitôt, c’est : comment vont-ils faire ? Je veux parler, bien sûr, des grand bleu maniaques qui sont allés faire la queue au Grand Rex pour revoir ensemble, pour la 237e fois, leur chef-d’œuvre favori, palmes au pied, lunettes de plongée sur le nez, hymne du film à la bouche. Sur écran géant avec des torrents de Dolby, of course. Vont-ils reconstituer le culte à domicile, en visionnant la cassette (qui sort pour la première fois dans sa version courte) religieusement, groupée autour de l’autel vidéo ? Quand même, pour les fous de l’immensité et les amoureux de l’infini, le petit écran n’est qu’un hublot ! À moins que cette cassette soit surtout destinée à ceux qui, découragés par la foule dévote et la longueur de l’attente, n’ont jamais pu entrer dans une salle pour plonger dans le « Big blue ». Néanmoins, on aurait peut-être dû rebaptiser la cassette « Le petit bleu », non ?