Perfect

Sous prétexte de démontrer que les « Clubs de la forme physique » sont devenus des lieux de rencontres amoureuses, un journaliste de Rolling Stone s’introduit dans un de ces gymnases à la mode… où l’on gesticule d’une manière très sexuelle sur une musique très rock, pour— soit disant — perdre quelques grammes et gagner quelques muscles. A en croire le corps sculptural du professeur de gym-tonic, Jamie Lee Curtis, et ceux, tout aussi sémillants de ses élèves, ils ont dû déjà beaucoup pratiquer. Et certaines d’entre elles devraient arrêter leurs exercices… avant d’être accusées d’incitation au viol ! Car « Perfect », avec une intrigue d’une rare indigence, est d’abord un superbe rince-l’œil. Autant pour les hommes que pour les dames. Jamie Lee Curtis (fille de Janet Leigh et Tony Curtis) a joliment grandi et occupe fort bien son très moulant maillot de body buildeuse. John Travolta, dix ans après «La lièvre du samedi soir», reprend du service dans le déhanchement. Mais avec une variante : le balancement latéral s’est transformé en va et vient du bassin… d’avant en arrière. Encore plus évocateur ! Avouons-le : ces petites gymnastiques cachent le grand vide du scénario : le journaliste à scandale, par amour pour la prof, fait un papier respectable sur le club. Mais son rédacteur en chef, avide de sensationnel, réécrit le tout, d’une manière beaucoup plus croustillante et scandaleuse. Et la jolie prof est très fâchée. Avis à mon propre rédac-chef !

ProfsProfs

Avez-vous été au lycée ? Ou bien y êtes-vous encore ? Dans un cas comme dans l’autre, c’est à vous que s’adresse Patrick Schulmann, l’auteur de l’immortel «Et la tendresse ?… bordel !». Car voici une comédie satirique sur la vie lycéenne, sujet maintes fois traité au cinéma (souvenez-vous de Jean Vigo et de «Zéro de conduite»), mais qui a l’avantage de rester toujours d’actualité. Mais cette fois, à la différence de la plupart de ceux qui l’ont précédé, Schulmann a choisi le point de vue des profs, enfin des profs plus ou moins marginaux et contestataires, du genre à recommander à leurs élèves d’être personnels et irrespectueux. Le meneur, c’est Patrick Bruel, qui enseigne le français à sa façon, bien peu orthodoxe, et rallie bientôt un petit clan de profs new-look chez ses collègues du lycée. Ce qui entraîne une réaction immédiate des profs conservateurs. La guerre est déclarée, elle durera toute l’année scolaire, ce qui représente une belle accumulation de gags et d’escarmouches ! Le tout est sympathique, drôle, bien enlevé… Alors, retournons gaiement au lycée !

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