Le roi des bricoleurs

L’industriel Goumic (Pierre Bolo) et son beau-frère Malju (Sim) ont hérité d’une vaste propriété délabrée entourée d’un parc, dans une station thermale où l’on soigne les maladies de la peau. Ils décident de la remettre en état pour la revendre à un ministre qui souhaite guérir son acné. Les travaux sont confiés à l’entrepreneur Bordin (Michel Serrault) qui est aussi, hélas, maire de la ville — et qui, à ce titre, convoite la propriété afin d’y construire un parc d’attractions.Le roi des bricoleurs C’est pourquoi Bordin, machiavélique, fait tramer le chantier. Goumic et Malju sont obligés de recruter eux-mêmes des ouvriers, qui se révèlent catastrophiques. Il faudra que l’industriel forme une équipe de débrouillards pour venir à bout de ce travail d’Hercule et convaincre le ministre-acheteur… C’est Louis de Funès qui devait être ce «Roi des bricoleurs» ! Malade, il fut remplacé par Sim et Bob, son rôle étant coupé en deux. Ce curieux film n’est pas une éclatante réussite, mais il reste une tentative intéressante (et rarissime dans le cinéma français) de cultiver un burlesque comme à l’époque primitive du cinéma. Une bonne farce, qu’on eût préférée plus délirante.

Le mariage du siècleLe mariage du siècle

Les princes et les princesses, leurs 400 coups et leurs mariages, font la une de la presse du cœur… et même de la presse tout court. D’où l’idée de cette comédie satirique, située dans un petit royaume d’opérette où règne le roi Georges (Michel Aumont), qui n’a qu’une idée en tête : marier sa fille la princesse Charlotte (Anémone) pour renflouer les finances en perdition de son minuscule État… Le grain de sable dans ce féerique mécanisme, c’est un voyage à Paris de Charlotte, et sa rencontre inattendue avec un playboy irrésistible, Paul (Thierry Lhermitte) qui jure de la conquérir le soir même. Pari tenu ! Et du coup, la cérémonie tant attendue est remise en question. Le roi est anéanti. Jusqu’au jour où les sondages révèlent qu’un mariage d’amour serait bien accueilli par la population… On imagine, sur un tel sujet, une féroce satire — il y aurait de quoi ! — mais sur ce plan-là on est un peu déçu ; comme si les auteurs du film n’avaient pas voulu se fâcher avec les altesses. Reste l’abattage d’Anémone, le charme narquois de Thierry Lhermitte, l’autorité désopilante de Dominique Lavanant, l’ironie savoureuse de Brialy, et le rythme allègre d’une comédie bon enfant, pour passer un agréable moment.

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