Cervantes

CervantesEnvoyé en Espagne par le pape Pie V pour obtenir du renfort dans la guerre contre les Maures, Cervantes va connaître une suite d’aventures extraordinaires, épiques et à rebondissements fréquents. «Cervantes» se situe dans la lignée des «Marco Polo» et autres films d’aventures typiques des années 60, réunissant toujours un casting prestigieux : Horst Buchholz, la coqueluche des années soixante — vedette de «Marco Polo» — et qui sera plus tard à l’affiche du «Sauveur» de Michel Mardore, de «L’astragale», des «Sept mercenaires», etc. Gina Lollobrigida, pulpeuse à souhait, Louis Jourdan, José Ferrer, Francisco Rabal, Fernando Rey. Ce casting, plus le savoir-faire des réalisateurs de l’époque en matière de films d’aventures à grand spectacle, et c’est la réussite. Aujourd’hui, un peu oublié ou programmé à la télé le dimanche après-midi de Pentecôte, ce genre de films reste à redécouvrir comme les péplums, les comédies musicales, etc. «Cervantes» comme tous les films du même genre parus à cette époque est le fruit d’une coproduction franco-italo-hispano-helvétique, enfin, une coproduction qui avait les moyens de sa politique..

My fair lady

My fair ladyQuel plaisir de revoir ce film vieux de 22 ans. A l’époque de sa sortie, on prenait peut-être ce « musical » made in Broadway (adapté d’une pièce de George Bernard Shaw) trop au sérieux. Avec les ans, le cru a subitement vieilli. Il a acquis une patine très second degré, presque kitsch. Par ses décors et ses costumes (qui valurent au photographe Cecil Beaton un des nombreux Oscars du film), le film prend un charme pastel etpresque irréel. La misère londonienne de Covent Garden et l’hippodrome d’Epsom acquièrent une unité esthétique dans la stylisation ! «My fair lady» fournit donc d’abord un incontestable plaisir de Mais l’oreille est à la fête, aussi. Chaque chanson a une mélodie suffisamment forte pour que l’on s’en souvienne et même qu’on la chantonne. La leçon cruelle de phonétique du professeur Higgins pour faire parler «droit» la petite fleuriste Eliza Doolittle est un régal d’humour. Et la chanson de bonheur de la jeune fille amoureuse, ne .pouvant trouver le sommeil, est un de ces moments musicaux qui vous titillent de bonheur et vous donnent une âme de-midinette. «My fair lady», plus superproduction de producteur (on doit le film à Jack L. Warner à la tête de la compagnie du même nom) qu’œuvre d’auteur (la touche de George Cukor n’est pas facile à discerner, sinon dans la séduction féminine qui entoure Audrey Hepburn), s’impose comme un grandiose spectacle. Un ultime vestige des splendeurs passées de l’usine à rêves hollywoodienne. Voilà pour quoi, avec ses fastes et malgré ses longueurs, «My fair lady» reste une inégalable fête de cinéma. A déguster ou à redéguster de toute urgence.

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