Il y a des monstres qui n’en finissent pas de mourir, ou de vivre. C’est selon. Un peu, comme les huîtres dont on ne sait jamais à quel moment elles meurent, vraiment. Le précédent «Alien» du réalisateur Ridley Scott, qui a fait trembler des millions de spectateurs, ne pouvait pas disparaître juste comme ça, sur un claquement de porte, fut-il de la propre main de la belle et frissonnante Sigourney Weaver. Le voici donc de retour. Ou plutôt les voici, telle une armée de tueurs implacables dans un nouvel épisode, cousu main par James Cameron, le réalisateur pur et dur de «Terminator». Après les 15 premières minutes, longuettes et caricaturales, l’enfer se déchaîne sans quasiment aucun temps mort (le film dure 2 heures et 17 minutes). On en prend plein la gueule. Et les oreilles en prime (quelle bande-son ! Et puis quel décor fantastique). James Cameron a su parfaitement canaliser ce maelström de violences, sans que l’intrigue en souffre, dosant ici un suspense, créant là des effets à vous couper le souffle. Et puis, il y a Sigourney Weaver (toujours avec sa petite culotte), plus femme que jamais, déterminée et volontaire. Superbe, forcément.
L’affaire Chelsea Deardon
Deux avocats, Tom Logan et Laura Kelly, décident d’assurer la défense de Chelsea Deardon, la fille d’un grand peintre des années soixante, mort dans un incendie. Chelsea est accusée d’avoir volé une des toiles de son père au directeur d’une galerie d’art. Or ce dernier décide, peu de temps après, de retirer sa plainte. C’est à partir de là que les choses se compliquent pour les deux avocats, d’autant plus que leur cliente se plaît, de mensonges en omissions, à brouiller toutes les pistes. Bientôt, plusieurs assassinats sont commis et les soupçons se dirigent vers Chelsea Deardon… Avant même qu’il ne soit tourné, «L’affaire Chelsea Deardon» («Legaleagles» aux USA) suscitait déjà la curiosité de beaucoup. Pensez donc : Ivan Reitman, réalisateur de «SOS fantômes», dirigeant Redford et Winger (absente des écrans depuis «Tendres passions»), cela promettait. Pourtant, le résultat final nous laisse quelque peu sur notre faim. Même si les scènes réunissant Redford et Winger sont souvent réussies et que leur duo n’est pas sans rappeler ceux de Gable/Lombard ou encore Spencer Tracy/Katherine Hepburn. Mais un scénario parfois incohérent et des effets dramatiques gratuits ternissent quelque peu l’ensemble et l’alourdissent inutilement.