Garbomania

Kim BasingerLe nom de Greta Garbo est entré au panthéon du septième art, mais que signifie-t-il pour le public de 1990? On rêve aujourd’hui de Rosanna Arquette, de Kim Basinger ou de Michelle Pfeiffer. Des stars de chair qui n’ont rien voir avec l’idéale, l’inaccessible, celle qu’on surnomme la Divine. Henri Agel n’avait que vingt ans au début des années 30 et, comme une foule de jeunes gens alors, il fut éperdument amoureux de ce visage apparu dans le scintillement des écrans. Ce témoignage vibrant, émouvant, fait tout le prix de l’hommage qu’il rend ici a la « Greta de sa jeunesse », non. Sans analyser, avec sa clairvoyance et son érudition coutumières, révolution d’un mythe qui a ébloui deux décennies.

Roger Moore séduit Charlotte Rampling… à Dinard

Deborah KerrDu 27 au 30 septembre dernier, s’est déroulé dans la bonne ville de Dinard, charmante localité de la côte bretonne, le premier Festival du film britannique. Initiative heureuse l’heure ou d’aucuns prétendent le cinéma anglais moribond, cette fête conviviale et très pro vient à point nomme pour démontrer le contraire. Outre les reprises telles que «1984 », de Michael Radford, «Mid-night express», d’Alan Parker, «Excalibur», de John Boorman, et «Gandhi», de Richard Attenborough, beaucoup de films inédits nous ont été présentés. Il convient de retenir «The big man», de David Leland, un formidable «thriller » qui doit beaucoup à sa mise an scène, «Paris by night», du dramaturge David Hare, avec Charlotte Rampling, drame de la passion et de la sincérité des sentiments, et «Little sweetheart», d’Anthony Simmons, avec John Hurt, déjà présenté au dernier Festival de Cognac et distribue en vidéocassette par Antares Travelling, qui raconte méchamment l’histoire d’une enfant tueuse. Par ailleurs, un hommage a été rendu, par Bertrand Tavernier, au réalisateur Michael Powell («Le voyeur») et une copie d’un de ses plus grands films, «Black Narcissus a, tourne en 1947, avec Deborah Kerr, a été présentée entièrement restaurée par le British film institutes. Les nombreux invités, sans doute conquis par la sérénité des organisateurs (une mention spéciale au délégué général, Michel Finas, et aux chargés de presse du festival, Olivia Lancelot et Cyril Cossardeaux, pour leur gentillesse et leur professionnalisme), se sont prêtés de bonne grâce aux interviews, demandes d’autographes et séances de pose.

Parmi les plus sollicités, signalons Roger Moore, d’une élégance naturelle stupéfiante ; le réalisateur Michael Winner («Un justicier dans la villa»), venu présenter son dernier film, «Bullseye», une comédie trépidante avec Michael Caine at Roger Moore; la belle Charlotte Rampling, énigmatique et altière ; et John Hurt, qui n’a pas arrêté de courir entre journalistes et projections. Le climat enjoué et bon enfant qui a baigné ces trois jours a permis à tous, interviewers de tous bords, invités venus de tous horizons, à la fois de se détendre, de perfectionner son anglais (c’est le cas de votre serviteur!) et d’apprécier l’existence bien réelle d’un vrai cinéma britannique, prolifique et vivifiant, qui sait mêler humour, action, suspense, drame et fantaisie. Si le but de ce premier festival était de convaincre les hésitants, gageons que l’objectif est largement atteint. Vivement la deuxième édition!

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