Toulouse, capitale mondiale du film de cascades

BatmanAvec la multiplication des manifestations consacrées au septième art (Festival du film méditerranéen, fantastique, humour…), les festivals de cinéma ont aujourd’hui tendance à tous se ressembler. Celui des cascadeurs cinématographiques échappe à la règle et peut se vanter d’avoir un concept franchement original. Du 11 au 22 septembre dernier, huit équipes de cascadeurs chevronnés (dont certaines ont participé à des films tels que «Batman» ou des séries comme «Miami vice»), venant du monde entier, se sont retrouvées à Toulouse pour une compétition très particulière.

 

Après trois jours de repérage, deux jours de tournage et vingt-trois heures de montage, chaque équipe devait réaliser un film d’action original de cinq minutes maximum. Cette rencontre a été pour une fois l’occasion de mettre en avant le talent des cascadeurs, indispensables acteurs de l’ombre du cinéma moderne. Si à la fin du siècle dernier le terme «cascadeur» désignait une personne aux mœurs légères et désordonnées, il est aujourd’hui synonyme de rigueur et de travail. C’est du moins la conclusion à laquelle est parvenu le public toulousain qui a suivi les évolutions des concurrents à travers la ville du Capitole. La méticulosité apportée à la préparation de chaque cascade en a étonné plus d’un. En la matière, le droit à l’erreur n’existe pas. La moindre imprécision peut être fatale pour l’exécutant, mais aussi pour le film : lorsque l’on fait exploser une voiture, la première prise doit être la bonne. S’ils ont fait preuve de professionnalisme, les cascadeurs ont également montré qu’ils possédaient un esprit de corps particulièrement développé. Allemand, Américain, hongrois, polonais, anglais, russe, hollandais et français ont parlé la même langue, celle de leur passion. Ainsi, on a pu voir le réalisateur russe épauler l’équipe polonaise ou les Hongrois prêter leurs chevaux aux Anglais qui avaient vu leurs montures bloquées à la frontière pour cause de «guerre du mouton» (l’importation d’animaux en provenance de Grande-Bretagne étant provisoirement stoppée). Une saine émulation a donc animé le festival et toutes les équipes ont rivalisé d’audace et d’habileté.

 

Terence YoungLe jury (composé des réalisateurs Terence Young et l’épopée d’un cascadeur qui veut se rendre au Festival de Toulouse. Dans sa précipitation, il provoque une série d’accidents, change plusieurs fois de moyens de locomotion (moto, auto, cheval, hélicoptère…) et se débarrasse d’une horde d’assaillants qui veut l’empêcher de poser avec son équipe pour la photo souvenir. Un clin d’œil très apprécié par le jury et le vainqueur logique d’un festival dont chacun attend avec impatience la prochaine édition. Reste que, du fait de sa jeunesse (cette manifestation n’a que deux ans), le festival n’a pas su éviter certains couacs. Les organisateurs s’en tirèrent par des pirouettes parfois osées, ce qui, cascades obligent, était de circonstance.

 

Eh oui, ma bonne dame, les fabricants de matériel électronique ne trouvent plus grand intérêt à faire un salon annuel dans notre belle capitale. Oubliés les fastes du fameux Festival du son et de la vidéo. Aujourd’hui, le Sim de Milan ou le Show de Berlin sont les seules manifestations européennes dignes de ce nom. On a raté le coche, vous croyez? Bref, les représentants français des grandes marques n’ont plus qu’une solution : organiser leur propre «festival». Ce fut le cas de Sony, du 27 au 30 septembre dernier, dans l’enceinte du fameux Palais des Congrès (souvenir, souvenir) avec une belle démonstration de force sur 3 600 mètres carrés d’exposition. Tous les départements du géant japonais étaient représentés pour prouver au grand public que s’il en a rêvé, Sony l’a fait (c’est le slogan publicitaire). Au programme, une quinzaine d’espaces spécialisés pour démontrer la force de Sony dans des domaines aussi variés que le design, l’automobile, le laser, l’informatique, le montage, les effets spéciaux, l’infrarouge, l’enfance, la vidéo broadcast et, bien sûr, la télévision (quelle qualité ces Blacks Trinitron), l’audio et la vidéo grand public.

 

LaserdiscDu Walkman au Laserdisc, du Hi-8 mm au Dat, du téléviseur à cristaux liquides à la haute définition, tout ce qui a ou va révolutionner le monde de l’image et du son fait partie du programme Sony. On a pu suivre des démonstrations d’images en relief, de hautes définitions, du système audiovisuel à transmission numérique (pour voir et écouter dans toutes les pièces de son appartement à partir d’une chaîne audiovisuelle), du compact disc interactif, etc. Pour compléter cette très vaste présentation de matériel du présent et de l’avenir, les responsables de Sony • avaient prévu un grand nombre d’animations, de concerts et de colloques. Côté animation, on retiendra l’espace My First Sony, où les enfants ont pu utiliser toute une gamme de produits qui leur sont destinées, l’espace golf, avec un practice et des caméscopes 8 mm pour enregistrer tous les mouvements et les étudier avec un professeur, et l’espace Karaoké, pour chanter «sur» des images sous-titrées à cet effet. Les colloques ont permis de faire le point sur des thèmes aussi différents que le comportement du consommateur (on en a appris de belles sur vous), la télévision de demain, l’audiovisuel pour les enfants, les femmes et l’électronique ou toutes les questions que vous vous posez sur la vidéo grand public. On le voit, Sony a «mis le paquet» pour faire connaître l’ensemble de ses produits, de ses services et de ses recherches en cours. Nous ne manquerons certainement pas de vous présenter, dans les mois à venir, toutes les nouveautés en matière de téléviseurs, magnétoscopes VHS et 8 mm, caméscopes 8 mm, chaînes hifi et autre matériel audio-vidéo.

 

Le seul petit regret en ce qui concerne Sony World, initiative superbe que d’autres fabricants vont sûrement adopter, c’est le fait que l’entrée, pour le public, coûtait 40 francs. Lorsqu’on a les moyens de se faire une telle promotion, il ne faut pas «taxer» de futurs consommateurs, non?

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