Vive la vidéo qui nous permet enfin de goûter à notre patrimoine et de nous apercevoir que les grands comédiens ne vieillissent pas. Il faut voir, dans « Ignace », le face à face « homérique » (désolé, je ne trouve pas d’autre mot) entre Saturnin Fabre et Fernandel. Mais il y aussi Andrex, Raymond Cordy, Charpin… autant de seconds rôles qui bouffent littéralement l’écran. Le soldat Boitaclou a bien des malheurs avec ses supérieurs. Sa bonne humeur et son hilarité facile ne sont pas appréciées de son adjudant qui lui inflige « trente jours »… Mais Ignace, à qui la vie sourit, est nommé ordonnance du colonel « père du régiment ». Le colonel est bonasse et adore les mondanités. La colonelle est autoritaire et revêche, mais leur fille est fort jolie. On l’a compris, ce vaudeville militaire est fait pour divertir. Et il y réussit merveilleusement bien. En fait, « Ignace » est une pièce de théâtre créée par Fernandel et Alice Tissot, à une époque où le comique troupier faisait fureur. « Ignace » séduit par son côté bon enfant, mais surtout par la fameuse chanson. « Ignace… n’est-il pas un petit nom charmant?»